lundi 8 décembre 2008

Vitrine chez Martine Hénault


Depuis quelques semaines, mon travail occupe les trois fenêtres du côté ouest de chez Martine Hénault Encadrements, rue St-François-Xavier, dans le Vieux-Montréal. D'autre oeuvres sont aussi exposées à l'intérieur. Je suis particulièrement contente de la façon dont Martine a su les mettre en valeur par un très large passe-partout et un cadre de bois très sobre. Je pense que ça vaut le coup d'oeil. L'effet est saisissant.
Beaucoup de changements dans ma démarche depuis la dernière fois où j'ai pris le temps d'écrire sur mon blog... D'abord, je me suis acharnée longtemps à travailler sur panneau de bois (pour justement éviter les frais d'encadrement de mon travail en galerie), pour finalement comprendre que rien ne valait le mylar pour moi! Au diable les dépenses! Je travaille avec tellement plus de liberté, de spontanéité et d'enthousiasme quand je suis sur papier, que j'ai décidé de poursuivre en ce sens. La sensualité du mylar, sa transparence, son apparente fragilité, enfin tout de ce support m'inspire.
Et la chose majeure qui se passe actuellement, c'est que la représentation humaine apparait de plus en plus dans mon travail. Après m'être battue contre moi-même (qui sait pourquoi tant de résistances?!) à sentir qu'il manquait toujours quelque chose pour que je sois un tant soit peu satisfaite, à sentir que je tournais sans cesse autour du pot, j'ai fini par abandonner les armes. Je crois que cela est dû en partie à une conversation profonde avec Ève Fontaine. Du genre qui favorise les bouleversements, qui engendrent les transitions. Ève a cet immense talent de catalyseur pour ses artistes. Puis finalement, j'ai décidé "d'oser" me "servir" un peu plus de la partie fragile en moi et de l'exprimer. De me protéger moins pour arriver à parler plus fort de ce qui nous touche tous un jour ou l'autre, soit la très grande fragilité de la vie et des subtiles inter-relations entre tous les éléments qui la composent. Puisque nous ne sommes rien sans les autres... Bref, j'essaie d'aller plus au coeur des choses, mais sans tomber dans l'anecdotique. Parler de fragilité, oui, mais sans oublier la beauté de la vie pour autant, parce qu'apparemment tout tient à notre façon de voir...
Oui, je sais, gros programme en perspective!